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COMBATTRE LES PARADIS FISCAUX |

CE QUI A ÉTÉ FAIT -

CE QUI DEVRAIT ÊTRE FAIT

III – LA MISE EN ŒUVRE D’UN NOUVEAU CADRE: 2014 - 2015

1. LE SECRET FISCAL N’EST PAS ENCORE MORT

LES AVANCÉES :

LA REMISE EN CAUSE DU SECRET BANCAIRE

L’année 2015 va voir la progression de la mise en œuvre

concrète de l’échange automatique d’informations fis-

cales

aussi bien du côté des acteurs privés - qui vont devoir

intégrer les normes de transmission de données établies par

l’OCDE - que des acteurs publics. Néanmoins, les Etats se

sont donnés du temps pour finaliser le processus.

Une centaine de pays se sont engagés à passer à l’échange

automatique

(voir annexe II) : environ la moitié ont promis

de démarrer en septembre 2017 pour les nouveaux comptes

et pour les comptes passés concernant les plus fortes tran-

sactions. Les autres pays sont censés les rejoindre en 2018.

Dans le premier groupe, on trouve la grande majorité des

grands pays industrialisés – sauf le Canada et le Japon – mais

aussi des paradis fiscaux importants comme les îles Caïmans,

le Luxembourg, les îles Vierges britanniques, les îles an-

glo-normandes ou l’Irlande. Dans le second groupe, ceux qui

ont demandé un délai jusqu’en 2018, on retrouve la Suisse,

Andorre, Monaco, l’Autriche, les Bahamas, Hong Kong ou

Singapour, de même que la Chine.

Une fois concrétisée, la norme internationale prévoit

l’échange automatique régulier entre les gouvernements de

toutes les informations financières pertinentes à partir de

comptes détenus par les personnes physiques et morales

(y compris les trusts et autres entités) dans les institutions

étrangères.

Le périmètre couvert est a priori assez large

:

du point de vue de l’information financière, incluant tous les

types de revenus de placement (y compris les intérêts, les

dividendes, les revenus de certains contrats d’assurance et

d’autres types de revenus similaires) ainsi que les produits de

la vente d’actifs financiers; du point de vue des institutions

concernées, qui ne sont pas limités aux banques mais com-